VIEUX FRÈRES, PREMIER RUGISSEMENT DE FAUVE

Né en 2010 à Paris, le collectif Fauve s’illustre avec brio sur les réseaux sociaux et sur scène, pour le plus grand plaisir des fans. Le tour de force de Fauve, c’est de réaliser tout ça alors que leur premier album, Vieux Frères – partie 1, vient de sortir.

Voilà un groupe qui sait créer son buzz. Avec un EP de six chansons, paru l’année dernière, et désormais un album à leur actif, le collectif peut savourer son succès naissant. En effet, ils sont très peu à rassembler une telle communauté à ce stade de leurs carrières. Vieux Frères pointe en première place des téléchargements d’albums, et les ventes physiques vont certainement confirmer la tendance.

Porte-parole d’une génération

L’accueil de Fauve par le public s’explique avant tout grâce à des textes maîtrisés, où nombres de fans se reconnaissent. Mêlant espoir, désillusion et troubles amoureux, le collectif marque les esprits et les cœurs. « Fauve est désespérément optimiste » comme le jugent ses membres.

Ce n’est rien de dire que cet album était attendu. En à peine deux ans, le groupe est devenu un incontournable chez les jeunes. La faute à des titres comme Blizzard ou Nuits Fauves. Si les principaux thèmes du collectif sont l’amour, l’adolescence et le mal-être, leur textes sont marqués par une furieuse envie de vivre qui ne laisse pas indifférent.

Aussi bon que prévu ?

Après une telle attente, dire que l’album fait parler est logique. Des morceaux comme Voyou et Jeunesse Talking Blues sont immédiatement reconnaissables. Tant par la voix du chanteur, parfois déraillante mais si sincère, que son spoken word caractéristique. Par les rifs de guitare et les chœurs qui accompagnent RAG #3 ou Infirmière. Pas de soucis jusque-là, Fauve a fait le boulot. L’esprit du collectif aperçu dans leur EP est bien présent, tout au long de l’album.

Et justement, si les fans sont en terrain connu, certains regretteront que le collectif parisien ne sorte pas de sa zone de confort. Prit un par un, les morceaux sonnent bien, la patte de Fauve est présente. Au niveau des textes, même constat, ils sont prenants, et toucheront une bonne partie de ceux qui les écoutent. Définitivement, l’album est bon, le digne petit frère de Blizzard. Ce qui lui manque, c’est une petite dose d’audace. Un petit plus, qui, comme au début, scelle définitivement l’engouement pour Fauve.

Vieux Frères – partie 1 permet à Fauve de s’installer pour de bon dans le paysage musical français. Nul doute que le groupe va continuer de remplir les salles. Ce premier album regorge des sonorités qui font le succès du collectif. Et la deuxième partie, prévue pour la fin d’année, apportera peut-être le petit plus qu’ont les grands groupes : la capacité de réinventer leur musique.