Entre Pet sounds et Sgt Pepper

Un second album tout aussi intéressant sur le plan musical que son prédécesseur, bien que assez différent. Si le premier album était fortement inspiré par le style des Doors le Strawberry alarm clock semble prendre ses distances avec la bande de Jim Morrison et accueillir des influences plus diverses.

La légèreté des mélodies et les harmonies vocales rappellent l'ambiance typique des Beach boys qui plait tant à certain, mais en agace beaucoup d'autres. Aux premiers on recommandera l'écoute de Soft skies, no lies et Sit with the guru.

En revanche la complexité mélodique et l'utilisation d'instrument peu ordinaire (xylophone, sitar, et même un marimba) sur des titres comme Curse of the witches font plutôt penser au style des Beatles post Sergent Pepper.

Les deux groupes phares des années 60 aux styles si différents réuni sur un seul album : oui c'est possible. Et ça ne s'arrête pas là. L'ombre des Doors plane toujours sur ce deuxième album grâce au doigté de Mark Weitz sur son synthé. Tandis que les performances de Randy Seol aux percussions se rapproche de celle de Ginger Baker avec Cream, en particulier sur Nightmare of percussion et Tomorrow.

Starwberry alarm clock enrichit son style tout en restant cohérent et droit dans ses bottes. A cette époque où la compétition est rude le groupe emmené par Mark Weitz réussi à produire un album qui aurait mérité d'être remarqué. Malheureusement, après Incense and peppermints, le groupe ne réitèrera pas l'exploit de placer un titre en tête des charts. Tomorrow atteindra la 23e place, tandis que Sit with the guru traine péniblement à la 65e place.

En conséquence de ce semi-échec commercial Mark Weitz accusera ses producteurs de ne pas avoir fait assez de publicité pour son groupe. Difficile de démêler le vrai de faux, mais au vu de la qualité de cet album c'est une hypothèse qui parait crédible.