DEATH LETTER

Le trio Death a inventé le punk rock en 1974 à Détroit, avant de disparaître pendant 35 ans.
Encore combien de fantômes dans les ruines de Detroit ?
Motor City en a vu des émergences, des fulgurances, de la sueurs et des larmes. Nombreux furent les groupes comètes capables en quelques riffs, bien sentis, de renvoyer l'ère du rock-à-la-papa dans les airs, voir même dans la strato-sphère.
Allez, The Death est bien un de ces groupes comètes et pour commettre, ils ont commis !
Voyageurs dans le paysage rock de ces années 70, dans la ville de Motown, en pleine fièvre disco, Dannis, Bobby et David Hackney rêvent des Who, d'Hendrix et d'Alice Cooper
C'est à ce moment du récit que j'apporte cette précision : les frères Hackney sont noirs, ils ont 20 ans et en pleine fièvre disco ils enregistrent quelques démos dans leur chambre aménagée en salle de répéte grâce au soutien de leur maman.
Ils inventent une musique brute, intransigeante, gueularde, lyrique, cathartique et se font repérer par le patron de Columbia, Clive Davis.
Jusque là tout va bien ! il est prêt à les signer et à eux la gloire... Mais (car dans une bonne histoire, il y a toujours un mais), C. Davis a juste un petit problème : il veut changer le nom du groupe.
Gros fuck catégorique de David, le leader et guitariste visionnaire de Death : changer de nom et c'est la mort du groupe.
Et bien oui ! The Death restera lettre morte.
La dernière fois que les frères se retrouvent, en 2000 pour le mariage de Dannis, David leur confie les bandes de Death, en leur disant que l’histoire n’est pas finie : elle continuera sans lui. Il meurt peu après d’un cancer.
Well, Keep on knocking !