Comme je l’avais dit, Blakcsad est une saga qui a su adoucir son ambiance sans y perdre son côté dramatique faisant le charme de cette merveille de la BD. Bref, le personnage évolue et on se rend compte petit à petit qu’il cesse de nous parler, il arrête de rester dans son coin à ruminer son triste passé, bref il voit du monde. Mais en même temps, Blakcsad reste une série policière à tendance parfois glauque et n’abandonne pas ses sujets tabous sur notre société.
Ainsi, les auteurs s’attaquent à d’autres défauts de notre société : racisme, pédophilie, vénalité, vengeance, parricide et d’autres thèmes bien tristes. Mais le chat le plus charismatique de la fiction vient remettre de l’ordre dans ce petit quartier où les animaux blancs militent pour dominer le monde face aux blacks. Bref, un thème sérieux qu’il faut traiter avec précaution. Et c’est en comparant ces racistes à des nazis où à des membres du KKK que les auteurs dénoncent une partie de la communauté, persuadé de faire partie de la « race supérieur ». Bref, des thèmes toujours aussi bien menés dont le seul défaut est qu’ils n’ont toujours pas le temps d’être développés assez longtemps, la faute à des albums trop court (seulement 56 pages).
Mais il n’empêche que ce tome est un des meilleurs de la série. Car en même temps de traiter de sujets toujours aussi difficiles à aborder, les auteurs arrivent à créer une histoire sombres et pleine de péripéties tout en amenant subtilement des nouveaux personnages (comme le génial Weekly), ainsi évoluant de manière intelligente le gros matou qu’est Blacksad.
Bref même si la démarche reste toujours aussi maladroite, les aventures de Blacksad restent toujours aussi prenantes et on a pas fini de voir notre chat adoré subir mille et un malheur pour retrouver son chemin vers une vie stable. Excellent tome.