Prix Pritzker

Pour une fois qu'un auteur américain est capable de faire une BD qui ne soit ni une aventure d'un super héros, ni une autobiographie centrée sur des problèmes de cul, je mets 9 plus recommandation *(voir note en fin de critique).
Asterios Polyp, prof d'architecture n'ayant jamais rien fait construire, beau parleur, se retrouve poussé hors de son petit confort quotidien. Commence une errance au cours de laquelle il va rencontrer des personnages charismatiques, et nous faire découvrir son passé par petites touches.
Au-delà d'une histoire souvent drôle mais banale, voir convenue, David Mazzucchelli fait preuve d'un très grand sens du dessin. Polyp ayant fait de la dualité une sorte de leitmotiv, Mazzucchelli multiplie les style, les assemble, les marie, les combines, dans des dominantes de deux couleurs, parfois dégradées, parfois confondues.

Cette virtuosité sublime le récit. Prix spécial du jury à Angoulême parfaitement mérité.

*Note : en fait ça parle quand même un peu de cul, mais d'une façon beaucoup plus subtile que dans bien d'autre BD américaines. Asterios Polyp est porteur d'un paquet de traumatismes, mais je ne suis pas psy et surtout, l'auteur ne fait pas une analyse : il raconte une histoire. Ça change tout.