"Asterix's Back, Pictes !" ou "La relève ?"
Bon, comme d'habitude, je vous trouve particulièrement durs avec cet opus.
C'est tellement plaisant de revenir à un Asterix qui tient la route, avec une histoire type "voyage" dans la plus pure tradition du détournement de clichés. Alors quoi, les jeux de mots des noms des personnages sont "remis aux goûts du jour" de façon parfois un peu maladroite ? Soyez déjà bien contents qu'ils soient redevenus colorés comme à l'époque de Goscinny, et ne soient pas restés à l'état de platitude qu'avait atteint Uderzo...
Non, franchement, et sans même le comparer au ridicule opus précédent, cet épisode peut se considérer fier d'avoir su rendre hommage à l'esprit d'origine de la B.D., sans pour autant tomber complètement non plus dans la pâle copie désincarnée. On sent que l'auteur aime le matériau d'origine, mais compte bien s'en servir pour aussi faire poindre sa touche personnelle.
Enfin, côté dessins, y a vraiment rien à redire. Comme du côté de l'auteur, on sent ce mélange de respect et d'appropriation. Notamment avec le physique quelque peu particulier du Picte principal, qui respecte les codes génériques de la série tout en osant une certaine liberté dans la forme générale du personnage, ne sortant pas directement des "modèles types" d'Uderzo.
Non, vraiment, je ne vois pas pourquoi je bouderais mon plaisir, d'autant plus que je me suis surpris à ricaner comme un gosse sur deux ou trois passages, comme à la bonne vieille époque des grands classiques comme "et les Goths" ou "et Cléopatre".