Dark Knight n'a pas "mal" vieilli ; au contraire, les événements récents (comme les nombreux actes de terrorisme qui instillent la peur au coeur même des métropoles occidentales) redonnent au récit l'aspect du neuf. L'insécurité et le mal-être qui règnent à Gotham City sont le quotidien de toute grande métropole actuelle. Je ne vais pas raconter l'histoire mais j'ai envie de dire à quel point j'ai été surpris de découvrir certaines approches qui m'avaient échappées à l'époque, comme le traitement du jeune partenaire de Batman ou celui de l'Autre Super-héros DC : on peut dire que la direction prise par la série Captain America de Cassaday s'en est certainement inspiré (relation quasi névrosée entre Bat et Robin comme entre Cap et Bucky ; fidélité sans faille envers le drapeau US, au point d'y perdre au passage certains principes moraux).
Et comme dans le Seigneur des Anneaux (le livre), le dernier volet, l'apothéose (Apocalypse ?) annoncée ne tient pas toutes ses promesses : ça va trop vite, il y a trop de choses à digérer. Mais l'acte final demeure grandiose et Batman en sort revêtu d'une aura nouvelle et indélébile.