Le 3 pluvior 627

Tout d'abord, parlons du contenant. Cette intégrale, magnifique pavé de près de 400 pages, a peut-être de quoi décourager les moins motivés. Il est clair que ce n'est pas le bouquin à prendre avec soi dans le bus... Reste que la mise en page, les couleurs et même la boîte sont magnifiques.

Le contenu maintenant. La mise en page? Géniale. Entre les dessins allongés jusque dans la marge, les pages sur fond noir quand on se retrouve sous la nef ou les fresques d'une page pleine, le découpage est à l'image d'Eauxfolles: décalé, bizarre, superbe.

Les dessins? Beaux, beaux, beaux. Les différents tons utilisés suivant l'endroit où l'on se trouve ou encore le changement d'encrage pour les rêves sont autant d'éléments qui font de cette lecture un immense plaisir pour les yeux.

L'histoire? Trahisons, aventure et coloquintes... Tout ce qu'il faut pour une grande BD: de l'action, de l'humour et de la folie à tous les coins de rue.

Après tant d'éloges, pourquoi "seulement" 8? La faute à certains dialogues un peu faciles, quelques longueurs en milieu d'histoire et une fin un peu rapide, voire bâclée. Et pourquoi ces schloumpfs? Avec tout le monde qu'il a créé, pourquoi ne pas inventer une nouvelle créature des bois en guise de méchant à l'extérieur? Peut-être pour le gag, mais en tout cas chez moi ça n'a pas pris.

En conclusion, une bande dessinée que je recommande à toute personne ayant quelques heures à consacrer à la visite d'Eauxfolles.