Plus qu'une réelle suite au roman de 1996, Fight Club 2 est une expression de la frustration de son auteur face au succès de l'adaptation cinématographique par David Fincher en 1999, car celle-ci en changeant la fin de l'histoire, trahissait la vision du romancier.
Il tente 20 ans après (17 ans après le film) de se réapproprier son œuvre, et si l'entreprise est maladroite et casse-gueule au premier abords, elle devient honnête et touchante sur la fin.
Car si les premiers chapitres semblent crier "JE FAIS CE QUE JE VEUX !! FIGHT CLUB C'EST MON LIVRE ET SI VOUS ÊTES PAS CONTENT ALLEZ VOUS FAIRE F***** !", les derniers, au contraire, expriment de façon simple et sans détour le malaise de l'auteur qui voit le monde entier crier au génie devant un film qui trahi son modèle.
La case où Chuck, lui même, baisse le regard devant une foule de fans (du film) en colère et déclare, tout penaud "Dans le livre la fin était différente" est à ce titre extrêmement touchante.
Reste que si (comme moi) vous avez lu et aimé le livre et que vous espériez une vraie suite. Vous risquez d'être un peu déçu.