Très drôle et très beau

Harley Quinn est un personnage totalement à part dans l’univers de DC Comics. Un troublion sans limite qui navigue bien souvent hors des sentiers battus. Aussi, en parallèle de sa série régulière, ce personnage atypique se retrouve bien souvent avec des minis-séries annexes où justement Amanda Conner et Jimmy Palmiotti peuvent laisser libre-court, encore plus que d’habitute, à leur imagination débordante la concernant.
Avec Little Black Book, Harley Quinn va nous faire vivre six aventures toutes plus barges les unes que les autres ! Du moins, c’est la promesse qui nous est faite avant de nous lancer dans cette lecture.

Quand la plus délurée des criminels d’Arkham rencontre les plus grands héros du monde, tout peut rapidement partir en vrille et personne n’est à l’abri. Wonder Woman, Zatanna, Green Lantern, Superman et même Lobo : qu’ils soient déesse, magicienne, justicier sans peur ou chasseur d eprimes déjanté, tous doivent s’avouer vaincus devant la tornade Harley !
Harley Quinn Little Black Book conte les péripéties d’une héroïne des plus dynamiques. Et il ne fallait pas moins d’une dizaine d’artistes et de scénaristes pour raconter ses diverses aventures rocambolesques aux côtés des plus grandes figures héroïques de l’univers DC. Amanda Conner (Power Girl) et Jimmy Palmiotti (Jonah Hex), les scénaristes habituels de Harley Quinn, s’allient cette fois-ci à différents dessinateurs, dont Neal Adams (Batman : Odyssey) et Simon Bisley (Lobo) pour développer six épisodes aussi drôles que palpitants.
(Contient les épisodes Harley’s Little Black Book #1 à 6)

Si l’on retrouve Amanda Conner et Jimmy Palmiotti au scénario de six histoires farfelus, nous avons le droit à six histoires totalement différentes et à un, ou des dessinateurs différents à chaque fois !

Dans la première intrigue, Harley et son gang poursuivent un van miteux et tombent alors sur une cargaison de produits chimiques hautement dangereux. En tentant d’interroger l’un des criminels pour comprendre à quoi cela allait servir, ce dernier lui explique qu’il s’agissait d’une livraison pour quelqu’un à Londres, désireux de s’en prendre à Wonder Woman !

Le sang de Harley ne fait qu’un tour, et notre héroïne délurée met au point un plan sans queue ni tête pour tenter de sauver son héroïne préférée ! Et qui sait, peut-être parvenir, par la suite, à devenir son acolyte ! Au programme, voyage dans un container aménagé, échange musclé avec la (déjantée) Légion londonienne des Super-Héros, échange (hilarant) de vêtements entre les deux héroïnes et une Wonder Woman complètement paumée !

Un premier épisode qui donne le ton. Plaisant à lire, rigolo et graphiquement parfait et très sensuel. Amanda Conner étant la meilleur pour dessiner Harley Quinn.

Dans « En Vert et Contre Tout » Harley Quinn se met en tête d’acheter un anneau de Green Lantern sur Ebay. Malheureusement, et ce n’est pas faute d’essayer, elle perd les enchères et se rabat sur un étrange anneau rouge et noir ! En l’enfilant, elle se retrouve avec le pouvoir des deux couleurs et voit sa psychée complètement basculer du côté obscur de la Force ! Elle ne pense qu’à provoquer le chaos et la destruction ! Elle va alors se retrouver face à Green Lantern pour un combat ayant pour seule limite, l’imagination des deux personnages !

Un épisode bourré d’action ! Là aussi, plaisant à lire, sans prise de tête et avec une Harley Quinn magnifique, comme toujours quand John Timms la dessine.

Harley Quinn rentre, ensuite, en mode Ghostbuster, puisque son immeuble se voit envahi par des fantômes ! Gros coup de bol, c’est pile au moment où Big Tony a engagé Zatanna pour se produire sur quelques représentations. C’est donc tout naturellement qu’elle propose son aide. A sa grande surprise, Zatanna découvre que Harley est également capable de voir les fantômes !

Très rapidement, Zatanna et Harley partent pour un mission mystico-surnaturelle pour tenter de retirer la malédiction qui pèse sur ces pauvres fantômes terrorisés !

Une intrigue qui envoit Harley dans le surnaturel, et l’on découvre assez vite que cela ne la dérange pas outre mesure. Notre héroïne trouve rapidement ses marques et ses aises n’importe où ! En plus nous avons la chance d’avoir le droit aux somptueux dessins Joseph Michael Linsner ! Sa Zatanna est d’une telle sensualité, d’un tel sex appeal !

Direction le passé ensuite ! En manipulant des boules de Superman, subtilisées à Superman, notre héroïne se retrouve téléportée du siège de ses toilettes aux plaines enneigées allemandes ! Voilà Harley Quinn en pleine Seconde Guerre Mondiale aux côtés des Bombshells ! Pas sûr que voir débarquer notre Harley ici soit une bonne chose pour l’Histoire… Surtout avec cet énorme face-à-face entre elle et Hitler… !

Un épisode moins intéressant que le sautres, assez long et soporifique mais qui brille de cet excellent rencontre entre Harley Quinn et le plus grand criminel de guerre de l’humanité. On comprend mieux les événements de la fin de la guerre et le pourquoi de ce suicide…

Harley Quinn s’associe ensuite avec Superman ! Le plus grand héros de l’univers DC ! Notre planète est sur le point d’être détruite, à moins que Harley Quinn ne se batte à mort dans un match de boxe contre le champion de nos agresseurs. Superman tient à remplir le rôle de champion pour la Terre, mais il devra d’abord affronter Harley pour prouver qu’il mérite plus qu’elle cette place. Contre toute attente, Superman se retrouve rapidement au tapis…

Là aussi, une intrigue qui, certes fait référence au combat entre Superman et Ali, mais qui traîne en longueur, sur un rythme trop lent. On sent que certaines scènes sont là uniquement pour faire durer. Graphiquement, c’est un plaisir de retrouver Neal Adams !

Le tome se termine avec un voyage dans l’espace ! Une nouvelle fois à cause d’une boule de Superman, Harley Quinn est téléportée ! Elle se retrouve cette fois-ci avec Lobo ! Le chasseur de prime va rapidement regretté cette rencontre innattendue. Malgré une attirance sexuelle assez flagrante, même pour Lobo, Harley Quinn c’est trop pour lui !

Un épisode complètement barré, où Harley Quinn nous éclabousse de sa folie. Par contre, attention levée de boucliers et de huées, je ne suis vraiment pas fan des dessins de Simon Bisley. Je ne trouve vraiment pas cela joli.

Bref, une excellente lecture, complètement délurée et barrée. Dans l’ensemble on se marre bien, Harley Quinn est à la hauteur de sa renommée et le tout sur de superbes dessins. Ce n’est pas indispensables mais vivement recommandé si on apprécie le personnage !