Dave Lizewski est un ado de 16 ans comme les autres. Absolument comme les autres. Comme eux, sa vie est sans relief. Amoureux d’une fille qui l’ignore, ami avec des boutonneux fans de comics, seul avec un père qui ne se remet pas de la mort de sa femme, Dave rêve de rendre sa vie intéressante. Alors survient l’évidence : il deviendra le premier vrai super-héros. Un peu de muscu et un costume de plongée acheté sur eBay feront l’affaire. Mais sa première tentative de sauvetage va se transformer en drame, car la vie est plus dure et les coups plus violents que dans l’univers des comics. Après six mois d’hôpital et des plaques en fer posées dans la tête, le revoilà dans la rue, avec un peu plus de succès. La vidéo d’un témoin envoyée sur Youtube lui amène même une notoriété soudaine et un nom : Kick-Ass…
Profitant du film qui sera sur nos écrans le 21 avril, Panini édite enfin le comic book de Mark Millar et John Romita Jr, un des plus grand succès critiques de 2009. Le scénariste écossais crée régulièrement l’événement avec ses œuvres (Civil War, Wanted, 1985, Superman : Red Son) et passe habilement d’un éditeur à l’autre pour révolutionner leurs univers. Cette fois, c’est chez encore chez Marvel qu’il a sévi, pour une série d’une rare violence, un choix dicté par le postulat de base – le héros n’a donc aucun super-pouvoir, car il vit dans notre triste monde (Millar s’en amuse à grand renfort de références), seule la force et ses armes sont ses atouts. Une violence qui atteint son paroxysme quand apparaissent deux autres « héros », Big Daddy et surtout Hit Girl, une fillette de 10 ans maniant le sabre pour trancher des têtes, des membres et tout ce qui est à sa portée, sans s’en émouvoir le moins du monde ! Mais le grand tour de force de la série est d’avoir convaincu le dessinateur le plus emblématique de Marvel, John Romita Jr, dont la présence accentue son côté iconoclaste. Car le plus grand exploit de Kick-Ass est bien de mettre un coup de pied au cul au monde des comics classiques en « pervertissant » leur représentant le plus académique…
Une série originale, noire et violente, qui comporte à la fois les qualités et les défauts des comics de Mark Millar, et dont voici les quatre premiers numéros sur les huit parus aux Etats-Unis.
Gatcha
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le 31 août 2012

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le 31 août 2012

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Gatcha

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