Une fin qui permet de tout pardonner

Seconde et dernière partie de l'arc narratif dans le passé. Les révélations continuent de s'enchaîner avec le génocide des pathacelces, l'arrivée du Magohamoth sur Troy, la cause de la mise en stagne de Swiip. L'humour demeure sur la lancée du 4, donc médiocre et pas drôle avec par exemple la présence lourde et inutile de pizzas italiennes. Après, je dois avouer qu'on finit par s'attacher au duo improbable poule/chèvre mais voir Lanfeust tombé aussi bas que son pantalon devant Qäm me fait mal au cœur. Le vrai héros du tome c'est bien Swiip, simple spectateur de l'album précédent il retrouve une place intéressante avec sa maladie et son rôle de leader du groupe.

Les références militaires (l'axe du mal de Bush, l'humour militaire est à l'humour ce que...) sont 1000 fois plus appréciables que les gags bourrins à base de sexe et d'alcool.

En gros, Arleston continue de gérer à merveille son paradoxe temporel tout en délaissant au passage son héros et enchaînant des péripéties peu sympathiques. Lorsqu'on regarde le cycle de manière globale, le fil rouge est net et bien amené, le développement général se montre au niveau du premier cycle, mais en se penchant plus en avant il y a donc ces deux tomes un peu en-dessous.

Ce cinquième vaut tout de même le détour pour son final plein d'émotions qui remet en avant un Lanfeust attachant. Sous la pluie, il découvre l'horrible vérité de ces années perdues et le regard brûlant de reproches que lui lance un fils de son âge. Il est seul avec ses doutes, assis sur les marches, les pensées mélancoliques d'un temps où sa vie paraissait remplie de promesses. Cixi le rejoint, mais la faible étreinte de cette femme qui a tant changé peine à le consoler. Un héros peut-être, un homme meurtri avant tout.