Cet album paru dans la collection "Spider-Man - Les Incontournables" est un recueil de plusieurs histoires mettant en scène la rivalité entre l'Homme-Araignée et son pire ennemi, Le Bouffon Vert. Ces histoires datant de la fin des années 60 sont scénarisées par Stan "The Man" Lee et dessinées par le célèbre John Romita. Et il n'y a pas à dire, de toutes les histoires appartenant à l'Âge d'Or de Spider-Man, celles-ci font partie de mes préférées. La relation entre Parker et Osborn est vraiment bien racontée. Le fait qu'ils soient ennemis mais que ce dernier est le père du meilleur ami du premier, ça rend l'histoire encore plus tragique. Ces histoires bénéficient aussi d'un bon suspense et ne sont pas capillotractées pour un sou, ce qui a souvent tendance à être le cas avec les anciennes histoires de Spider-Man.
Dommage cependant que les dialogues ne fassent pas toujours preuve de subtilité. Il y a une trop grande utilisation de bulles de pensées en première partie de cet album, et celles-ci ne sont pas toujours très "naturelles". Disons que l'ajout de ces pensées n'est pas toujours nécessaire et qu'elle casse le rythme de l'histoire (comme si l'auteur se sentait obligé d'utiliser ces bulles de pensées pour ne pas perdre le lecteur en cours de route).
Mais ce qui m'a le plus marqué, c'est la traduction française ringarde. J'avais souvent entendu parler de la traduction décriée de Geneviève Coulomb, mais je n'avais encore jamais eu la chance (?) de voir ça de mes propres yeux. Avec cet album, je suis servi, le vocabulaire et les expressions utilisés étant dignes de figurer dans des parodies. Cela rend les dialogues involontairement drôles, mais ça peut décrédibiliser l'histoire. D'ailleurs, j'ai tellement envie de partager cela avec vous que j'en ai retiré quelques exemples:
"Flagada ou pas, un tisseur sait quand il perd son temps!"
"On dirait que je ne connais pas le zigoto!"
"Ce n'est tout de même pas au milieu de ce pastis qu'elle va me lâcher?!"
"Si tu veux me blablater jusqu'à ce que mort s'ensuive, tu as tes chances!"
"Je t'ennuie avec mes papotages."
"Pffft! J'ai décroché le canard!"