Bercée par les vagues, charmée par Mei Nagano.

Ce manga, je compte bien le défendre corps et âme ! Parce que c’est beau, parce que c’est intelligent, parce que c’est différent. C’est un coup de cœur, un mini tsunami dans mes lectures mangas, et même dans le marché français inondé de Shonen formatés.


Avec « Le Berceau des mers », nous avons une œuvre à mi-chemin entre le Josei (manga pour femme adulte), du fait du caractère de son héroïne, et le Seinen (manga pour adulte, plus tourné vers les hommes), par sa toile de fond et ses passages plus difficiles. En effet Monica, l’héroïne, en a bavé avant de se faire recueillir par un lord anglais, et ses ennuis sont loin d’être terminés puisqu’elle perd son maître et se retrouve liée par sa promesse de veiller sur son petit garçon Evan.


Monica, ce n’est pas une petite Causette, une héroïne pleurnicharde de shojo. Elle se pose des questions, doute, mais jamais ne se laisse dépasser par ses problèmes. Elle est même impulsive, et ne réfléchit que trop tard aux conséquences de ses actes. Les autres protagonistes, manquant pour l’heure de développement (seulement trois tomes de sortis en France comme au Japon), suscitent tout de même beaucoup d’empathie.


J’aime aussi ce manga grâce au trait tout en finesse de Mei Nagano, son sens des détails, ses quelques aplats de couleurs et gestion des trames, sa sensibilité qui se devine dans chaque case. Il y a des doubles pages présentant des décors avec moult détails, une qualité que je n’avais pas retrouvé depuis les merveilleux et inégalables (faut pas exagérer non plus) « Bride Stories » de Kaoru Mori. Les personnages de Mei Nagano sont beaux, ont des expressions faciales toujours réussies.


Et puis je ne sais pas... Il y a ce bon air marin qui ne nous quitte pas pendant la lecture et cette ambiance bon enfant sur le pont, réaliste, qui laisse en une seconde place au drame et à la tension lors de la tempête. Il y a ces passages où Monica puise dans son passé la force de surmonter le moment présent, ces moments où Louis laisse tomber sa carapace et laisse entrevoir ses sentiments, ces moments où Niel m’a fait rire, et ces nombreuses fois où je ne tenais plus de savoir ce qu’est ce fameux Cradle...


Difficile d’expliquer un coup de cœur, nul doute que les lecteurs plus pointilleux et exigeants ne retrouveront pas dans « Le berceau des mers » toutes les qualités que j’ai énoncées, mais en tout cas, moi j’aime !



"Donner des bonbons à des enfants affamés, serrer dans ses bras ceux
qui meurent de froid... ça relève du sentimentalisme, c’est de
l’utopie ? Je ne suis pas d’accord ! Ça peut déboucher sur des
rencontres... et toutes les histoires commencent par des rencontres !"


mewnaru
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le 9 déc. 2015

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