Me voilà face à l'ensemble de la collection des Chats de Philippe Geluck, et il me faut bien choisir un album. Je pourrais commencer par le numéro un mais j'en ai un peu marre de toujours procéder ainsi. Un peu de fantaisie dans ce bas monde ne pouvant nuire, je regarde les titres et opte pour le numéro cinq, intrigué par le titre, référence incontestable à Hergé et à un de ses albums les plus célèbres. La couverture confirme d'emblée cette hypothèse, avec un excellent dessin : le chat, sur une chaise à porteurs, et véhiculé par trois souris, d'affirmer : « Les porteurs sont à l'ombre, eux ! ». Dessin à la fois hommage à Hergé et critique du message véhiculé par sa Tintin au Congo (en tout cas, c'est comme ça que je comprends le dessin et la référence dans le titre de l'album)

Mais dans le reste de l'album, à l'exception d'une planche sans grand intérêt et d'un clin d'œil à Hergé et à d'autres auteurs de bd, du Congo ou de Tintin il n'est point question. On a du Geluck tout ce qu'il y a de plus classique. Une déception donc, le titre et la couverture n'étant là que pour attirer le lecteur, pas pour faire se balader un chat que de toute façon on imaginait assez mal au Congo, il est vrai. Mais une déception tout de même.

L'album ne surprendra donc pas les lecteurs de Geluck : pas très intéressant sur le plan technique ou sur celui du dessin, on appréciera surtout certains gags ou strips avec cet humour si particulier propre à Geluck, ce non-sens, cet humour noir, ce talent à jouer avec les mots et les formules. Mais comme souvent avec Geluck, la qualité est très inégale : beaucoup de gags ne sont pas drôles et certains sont même de très mauvais goût, surtout dans la deuxième moitié de l'album, alors que le début était plutôt réjouissant.

Bref, un album très inégal. Mais j'insiste, Il faut lire Geluck car on y trouve de véritables pépites. Il faut chercher un peu, mais on en trouve à coup sûr.
socrate
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le 25 mars 2012

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socrate

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