Une histoire où il ne se passe pas grand chose !

À travers ce récit Hergé aura conçu un huis clos tout en s'inspirant d'un opéra ayant pour nom Gazza Ladra.

Le récit commence avec l'invitation des Tziganes à camper dans l'enceinte du château de Moulinsart et l'arrivée de Bianca Castafiore. Le capitaine Haddock devra subir la présence de la cantatrice tout en étant immobilisé à la suite d'une entorse. Voilà que l'émeraude disparaît et qu'on cherche à tout prix un coupable à cette affaire.

Si la structure du récit est assez bien faite on est assez agacé par le contenu comme la marche brisée qui reste longtemps sans être réparée avec les personnages qui vont marcher dessus et le comportement de Bianca Castafiore qui apparaît comme un personnage peu sympathique et autoritaire allant jusqu'à monopoliser le château.

On a tendance à s'ennuyer en lisant l'album même si on apprécie l'attitude du capitaine Haddock vis à vis des Tziganes....et la scène où le professeur Tournesol fait découvrir un modèle de téléviseur en couleurs peu au point à une époque où aux Etats Unis la télévision en couleurs existe déjà depuis 1954 alors que le récit des bijoux de la Castafiore remonte au début des années soixante. On notera une référence à un magazine français de Pierre Lazareff : Cinq colonnes à la Une quant à l'émission suivie par nos amis.

On notera un rôle assez effacé de Tintin et un scénario pas assez développé quant à l'arrestation des Tziganes de manière à dénoncer l'attitude des services de police à leur égard suite au vol de bijoux avant qu'on découvre le vrai coupable et comment on peut commettre une erreur judiciaire. Hergé ayant lu Sans Famille de Hector Malot aurait pu s'inspirer de ce qui était arrivé à Rémi par la faute des Driscoll pour une histoire de vol et montrer comment les services de police peuvent commettre une erreur judiciaire.

Un album qui manque de pêche et d'action par rapport aux autres récits de la série.