
C'est un grand hommage à l'univers Marvel, surement l'un des plus beaux et des plus purs depuis la série Marvels de Kurt Busiek, se contentant uniquement des personnages initiés par Stan Lee.
On retrouve à l'équipe artistique Neil Gaiman et Andy Kubert, et les deux livrent une oeuvre passionnante. L'immersion du lecteur dans ce XVII ème siècle se fait à merveille, portée par des personnages en symbiose avec leur époque au niveau social, par un graphisme très adapté d'Andy Kubert (déjà habitué aux récits d'époque avec par exemple Wolverine Origins) qui livre une prestation sublime. Je peux tant parler des costumes saisissants de détails, de l'atmosphère mystique qu'il dégage, et des visages magnifiques qu'il dessine - de Daredevil à Angel en passant par Virginia Dare.
La mise en place se révèle excellente, le développement du récit légèrement plus chaotique pour cette grande oeuvre chorale. Enfin le rythme s'accélère et la saga atteint un climax avec sa grande bataille. Vient alors l'heure de conclure le récit, le seul point sombre que je trouve à redire car la conclusion manque à mon sens de panache.
Fan des x-men et de l'homme sans peur, du Shield et des quatre fantastiques cette oeuvre vous tend les bras. Pour retrouver l'exclusion social des mutants dans le contexte de l'inquisition, pour retrouver la relation ambiguë entre Matt et Natasha, pour suivre pas à pas le maître espion de la reine dans une Europe au bord de l'implosion, pour naviguer aux côtés des plus grands explorateurs et scientifiques des grandes découvertes, pour assister à l'ascension d'un terrible compte de Latvérie, pour partir à la recherche du secret des templiers et des mystères du nouveau monde via le prisme des Marvels, 1602 existe...
Nous nous raprochons de la Latvérie, de Fatalis. Mes pairs... avec lesquels je ne partage ni un pays ni une croyance, mais une étrangeté, des différences... sont à la fois remplis d'espoir et de crainte.
Nous allons délivrer des gens, saisir une arme volée, mener une juste guerre. Et peut-être même mourir.
Mais nous l'aurons choisi.