Un de mes coups de cœur de 2019
Quelle claque graphique, du début à la fin, qui va même en s'améliorant sur ce point eu fur et à mesure de l'avancée de l'histoire. Mêler une ambiance post-apo avec le côté léger d'un jeu déjà c'est plutôt original, mais avec ce talent, ça prend une autre dimension.
Le contexte entre ces différents groupes ou différentes cités est assez classique, mais fonctionne bien. On aurait bien aimé en savoir plus sur cet environnement, mais ce n'est en rien gênant et Merwan aura sans doute la possibilité de développer ça sur un (des) prochain(s) tome(s). La vraie réussite du point de vue de l'écriture réside dans les personnages créés par Merwan, foncièrement attachants, autant l'héroïne, amusante et lumineuse, que toute la clique qui l'entoure, du chef de Pan aux pirates ou aux adversaires de Fortuna. Même si on ne sait pas grand chose d'eux pour une bonne partie, Merwan les caractérise avec un petit détail qui fait qu'on les apprécie malgré tout. Sans oublier quelques touches d'humour très asiatiques dans l'esprit.
Mais surtout le plaisir de cette Mécanique céleste, c'est vraiment son aspect graphique. Bien sûr pour ses décors réussis et la mise en couleur générale, très belle, douce, mais aussi évidemment, pour sa gestion des nombreuses séquences d'action, époustouflantes et qui vont crescendo dans le spectaculaire.
Dans la deuxième partie, voir à partir du deuxième tiers, on comprend que le pari de Merwan réside dans la volonté de créer un récit d'action survolté, comme on en voit pas si souvent avant de donner du fond (léger mais présent). Merwan se fait plaisir avec un dynamisme et un sens du mouvement incroyable dans le découpage de ses scènes. Son surdécoupage de certains moments décuple l'effet de ces séquences et les rendent particulièrement puissantes et jubilatoires à lire.
Une sacrée réussite, qui aurait peut-être mérité plus de développement, mais pleine de lumière, d'humour et un bonheur visuel total.