Orphelins ce n’est clairement pas un titre que j’attendais, ni même que j’envisageais de lire un jour, d’ailleurs je n’en avais jamais entendu parler avant de tomber dessus chez mon revendeur et d’en feuilleter quelques pages. Je venais de finir Infinite Loop et Lazarus, j’étais alors très enclin à me laisser séduire par un titre Glénat Comics, et les dessins de ce tome « Petits Soldats » ont fini de me convaincre de tenter l’expérience, sans même prendre le temps de lire la mise en bouche en quatrième de couverture.


La fin du monde n’est que le commencement…
La Terre a été ravagée par une attaque extra-terrestre. Pour contre-attaquer, le gouvernement militaire a mis en place un programme d’enfants-soldats surentrainés. Parmi eux, cinq adolescents aux dons exceptionnels vont se démarquer et former l’unité d’élite des Orphelins !
(Contient la première et la deuxième partie des Orphelins)


C’est par des événements apocalyptiques que ce premier tome d’Orphelins se lance. En effet, un sixième de la population mondiale s’éteint alors que l’Europe s’embrase dans un feu effroyable. La Terre vient de vivre sa première attaque extraterrestre et elle va avoir bien du mal à s’en relever…


C’est ce que l’on pourrait croire ! En effet, tout de suite après cette attaque, des enfants sont enrôlés par le gouvernement mondial militaire, des enfants ayant survécu mais ayant tout perdu, des orphelins ! Commencent alors pour eux un entraînement plus difficile que pour n’importe quel militaire à travers le monde, mais que ces enfants vont traverser, non sans pertes, pour devenir les meilleurs soldats que la Terre n’ai jamais eu.


C’est donc un entrainement très difficile pour des enfants ayant vécu l’horreur, mais c’est cela qui les rend aussi prompts à devenir les soldats qu’ils vont être par la suite. L’épuration se fait, les plus faibles et les moins résistants sont éliminés, renforçant encore le sentiment de colère et de vengeance chez les survivants.


Ces événements deviennent peu à peu des flashbacks, et nous retrouvons cinq survivants, devenus de véritables machines de guerre, de vrais bijoux façonnés pour tuer. Et leurs aptitudes vont nous être révéler puisque l’heure de se rendre sur la planète hostile, et instigatrice de l’attaque ayant ruinée leur vie, est arrivée. Et effectivement, se sont des soldats d’élites !...


Récit assez dur qui nous présente des enfants soldats. Enfin des enfants entraînés à devenir soldats alors qu’ils n’ont plus rien. Les chefs de ce monde utilisant la détresse, la tristesse de ces enfants comme moteur. Le résultat est là mais à quel prix ? Même si certains sentiments comme l’amour semble encore présent, n’est-il pas le fruit de leur isolement de leur trop plein de temps ensemble.


Au dessin, c’est une découverte. Je ne connaissais absolument pas Emiliano Mammucari (première partie) ni Alessandro Bignamini (deuxième partie). Si leur mise en page est des plus classiques, j’ai beaucoup apprécié leurs dessins. Des personnages attachants, peut-être plus détaillés, moins lisses chez Bignamini, de beaux décors, une belle richesse dans les détails, une action visuelle malgré une certaine impression de statisme.


Bref, ce premier tome d’Orphelins est une bonne surprise. Je n’attendais pas grand-chose et j’ai trouvé un récit riche, intéressant, avec des personnages qui nous marquent rapidement et nous prend au cœur. Hâte de découvrir ce qui va leur arriver par la suite.

Romain_Bouvet
7
Écrit par

Créée

le 16 févr. 2016

Critique lue 200 fois

Romain Bouvet

Écrit par

Critique lue 200 fois

D'autres avis sur Petits soldats - Orphelins, tome 1

Petits soldats - Orphelins, tome 1
JulieToral
3

Trou noir scénaristique

On m'en avait dit le plus grand bien. Je ne dis pas, le dessin est chouette. Mais le scénario ? Je l'ai trouvé bidon et sans intérêt, avec des ellipses incompréhensibles ; quant aux personnages ils...

le 2 août 2016

Petits soldats - Orphelins, tome 1
Galaxion
4

Critique de Petits soldats - Orphelins, tome 1 par Poni glan

Pas vraiment d'originalité dans cette BD. de jeunes rescapés terriens vont subir un entrainement que l'on voit de plus en plus dans les récits SF pour ado ("Hunger Games", "Le Labyrinthe"...), tous...

le 21 déc. 2022

Du même critique

Le Deuil de la famille - Batman, tome 3
Romain_Bouvet
3

Un Joker qui n'en a que le nom, un Batman qui n'en est pas un...

À peine remis de son éprouvant combat contre la Cour des Hiboux, Batman voit revenir son pire cauchemar, le plus terrible de ses adversaires : le Joker ! Et cette fois-ci le Clown Prince du Crime est...

le 14 févr. 2014

17 j'aime

4

Batman : Silence
Romain_Bouvet
4

Trop d’étalages!

Batman Silence ! Le run de 12 numéros du duo Jeph Loeb et Jim Lee, ou comment essayer de faire intervenir le plus de personnages possibles en un court laps de temps. C’est la première chose que l’on...

le 13 déc. 2013

17 j'aime

5