Bien peu de critique m'ont donné autant de mal que celle là ! Que dire de ce monument, cet orfèvrerie que nous livre Philippe Druillet avec Salambô. On est clairement en présence d'un chef-d'œuvre.
Comme j'ai pu le commenter en lisant l'œuvre, je n'avais jamais compris le terme "orgie graphique" parfois utilisé lors de critique, sur le travail de Druillet ou non. Il suffit de lire une bande dessinée de cet auteur pour en comprendre le sens. Chaque page est une gloutonnerie graphique, un festin de détails pour le yeux qui n'en peuvent plus de regarder ces illustrations superbes, et une goinfrerie pour le cerveau par l'imaginaire extraordinaire dont fait preuve Druillet.
Et non content de nous couper le souffle à chaque page, Druillet commence à timidement titiller un peu les codes du média pour notre plus grand plaisir.
L'histoire en elle même n'est pas vraiment à traiter, puisque Druillet adapte en réalité le roman éponyme de Flaubert. Et n'ayant pas lu le roman, il m'est difficile de critiquer la qualité de l'adaptation. Il en résulte pas moins un récit étrange, ou se mêle science fiction et mythologie antique dans un met savoureux. La dimension épique voire mythologique est fortement présente, mais à savoir si cela tient du roman original ou de l'adaptation de Druillet, je ne saurais vous répondre.
Voilà ce que je peux en dire. Mais qu'on se le dise, Salambô se lit, elle ne se critique pas. Alors lisez la !