Attiré par la cover des mangas et motivé par l’énorme promotion marketing de l’éditeur Kané, j’ai fini par me pencher sur le premier tome du fameux The Promised Neverland.


Au sein de l’orphelinat de Grace Field House, les enfants écoulent des jours heureux sous la délicate et bienveillante attention de celle qu’ils nomment « maman ». Coupés du monde extérieur jugé dangereux pour eux, les orphelins ne dépassent pas la limite de la forêt entourant le bâtiment ni celle du portail toujours résolument fermé. Seuls ceux recueillis par des familles adoptives quittent l’établissement à tout jamais, sans que l’on n’obtiennent plus de nouvelles d’eux. Jusqu’à ce qu’Emma et Norman découvrent un sombre secret changeant à tout jamais la perception de leur existence.


Démarrant sur une ambiance résolument enfantine et candide, The Promised Neverland assure le tour de force de basculer son récit dans un univers résolument dark (dont je tairais ici plus de précisions afin d’éviter tout spoil) apportant toute la tension à l’histoire et un certains nombre de questionnements au lecteur. Comme dans tout bon shonen, l’histoire se centre sur un personnage principal, ici en la personne d’Emma, qui partage certains des traits d’esprit dont on a l’habitude de voir dans ce type de mangas. Débordant d’enthousiasme, jouissant d’un optimisme à toute épreuve et parée d’une certaine naïveté, cela n’entrave tout de même pas l’appréciation du personnage par le lecteur. Norman, de son côté, assure une personnalité plus tranquille et réfléchie, son intelligence et sa réflexion s’apparentant comme ses principaux atouts. Enfin, Rey se rapproche davantage du fameux héros « dark ténébreux » sans pour autant réellement tomber dans ce cliché épuré. Complémentaires et traités sur un même pied d’égalité, on évite ainsi l’association des sempiternels héros et du sidekick un peu idiot mais assurant l’humour de l’ensemble. Attachant sans pour autant se parer d’un charisme incroyables, nos jeunes héros donnent envie de connaitre l’avancée de leur situation. D’autant plus que l’auteur sait assurer un excellent dynamisme dans le récit depuis son twist à la fin du premier chapitre, et ce en dépit du fait que l’ensemble se déroule quasiment en huit clos pour ainsi dire.


Du côté des dessins, c’est là aussi la véritable surprise du manga, puisque la dessinatrice Posuka Demizu assure un travail assez différent de ce à quoi on a pu être habitué dans le genre. Très innocent, le graphisme s’intègre pleinement à l’ambiance dégagée par les décors et l’ensemble du récit. Le travail sur les regards des différents personnage est bien évidemment fortement mis en avant, appuyant à chaque fois les différents rebondissements au rythme des dialogues et servant ainsi fidèlement le récit.


Au final, The Promised Neverland est une excellente surprise justifiant pleinement l’engouement suscité depuis sa sortie. Réussissant dès les premiers instants à alpaguer l’attention du lecteur, c’est avec une envie toujours plus pressante que l’on se plait à poursuivre la progression dans ces pages et à imaginer les éventuels événements qui peuvent survenir. Un modèle de narration qui promet beaucoup pour la suite !

David_AVINENC
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le 19 déc. 2019

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David_AVINENC

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