Tout d'abord, il faut l'affirmer pour éviter toute erreur : non, Jacques Cheminade n'est pas l'auteur de cet album, bien qu'il nous amène sur Mars.

Blague à part, je dois signaler d'entrée de jeu trois éléments qui m'incitèrent à acquérir cet album (d'occasion) :

- son auteur, Sergio Garcia, que je connais mal mais qui a notamment réalisé avec Lewis Trondheim l'intéressant Bande dessinée-Apprendre et comprendre ;

- son titre : Géographie martienne - Utopia : d'abord j'adore la géographie, et encore plus quand il s'agit de mondes imaginaires ; ensuite car Utopia est un titre alléchant faisant entre autres référence à Thomas More ;

- son thème qui, de même que le titre, rappelle un peu les excellentes Cités obscures de Schuiten-Peters.

J'entrais donc dans la lecture de cet album avec un a priori plutôt positif. Mais il faut se méfier de ce genre de sentiment qui produit parfois de la déception, comme ce fut le cas ici.

Manifestement, la cité d'Utopia porte mal son nom : malgré le projet de départ, elle est devenue une ville en liberté surveillée... Des hommes veulent résister et lutter pour la liberté et l'utopie. Mais que faire quand la police est omniprésente ? Des attentats ?

En fait, Utopia est beaucoup plus une bd d'aventures qu'une bd politique. Et de géographie, il est bien peu question, à la rigueur de géographie urbaine. Le titre est donc trompeur.

J'ai donc été déçu par cet album que j'ai trouvé peu intéressant à lire pour lui-même. Mais comme il s'agit du premier volume d'une série, peut-être ne s'agit-il seulement que de la mise en place de la trame de l'histoire, il n'est pas impossible que le suivant soit meilleur. On verra.

Sur le plan de la bd, j'ai apprécié dans cet album le type de couleurs employé, les cadrages, ainsi que la composition des pages, mais j'ai trouvé aussi des bulles trop carrées à mon goût, un lettrage manquant d'originalité, sans parler d'une traduction assez moyenne.

Bref, un album décevant à lire pour lui-même, j'en dirai plus quand j'aurai terminé la série.
socrate
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le 5 juin 2012

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socrate

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