"Le monde tel que nous le connaissions a disparu" C'est sur ce postulat que démarre le comic Walking Dead. De prime abord, les habitués du genre noteront une certaine ressemblance avec "28 Jours plus tard", principalement en ce qui concerne le début de l'histoire.

Rick Grimes, policier, se réveille à l'hôpital après deux ans de coma, suite à une confrontation avec un évadé qui tourne mal. Il découvre l'horreur d'un monde où les morts ne meurent plus, mais errent à la recherche des derniers humains pour s'en repaître.

Il n'a alors plus qu'une idée en tête : retrouver sa femme et son fils, en espérant qu'ils soient rescapés de ce monde devenu fou. Un monde où plus rien ne sera jamais comme avant, et où une règle prévaut : survivre à tout prix.

Ce qui démarque ce comics des autres, est sans doute la stabilité qui le caractérise. Je m'explique. Robert Kirkman (Invincible, Marvel Zombies) est à la tête du projet depuis maintenant 7 ans. Il est rare, dans le domaine de la bd ou des comics, qu'il n'y ait pas une succession d'écrivain qui apporte à chaque fois, presque inévitablement un nouvel arc narratif. De fait, l'ensemble de l'oeuvre, à savoir 70 épisodes dont 11 volumes reliés (10 en France chez Delcourt) bénéficie d'une cohérence au point de vue du scénario.

Dans un récit où la survie est l'affaire de tous les instants, et où la moindre erreur peut s'avérer fatale, on suit un groupe de survivants confrontés à un monde où tous leurs repaires ont disparu. Confrontés à leurs propres angoisses et contraints de s'entraider pour survivre. Malgré une communication difficile à l'intérieur du groupe, les survivants continuent leurs voyages à la recherche d'un endroit qui soit plus sûr.

Mais imaginez ce qu'il peut se passer quand deux groupes de survivants se rencontrent, d'autant que toutes ces rencontres ne se veulent pas forcément amicales.

Au niveau du dessin on retrouvera à la tête du premier épisode Tony Moore (Fear Agent "Dark Horse", et The Exterminators (Vertigo). Quant aux deux tomes suivants c'est Charlie Adlard qui prendra le relai (White Death). On notera à ce sujet une différence de qualité du dessin entre les deux dessinateurs qui tendra à s'estomper au fur et à mesure des comics. Charlie Adlard prenant sans doute toute la mesure de son travail au fil des épisodes.

L'autre élément principal de Walking Dead tient certainement à son encrage exclusivement en noir et blanc. Ce qui de prime abord peut rebuter s'avère être au final un atout indéniable pour la série.

Cependant, on regrettera la qualité d'impression du comics assez médiocre du fait de l'utilisation d'un papier rugueux digne de ceux des Picsou Magazine de mon enfance. On imagine sans mal la marge dégagée par Delcourt en vendant ses éditions plus de 12 euros pièce.

Néanmoins, je vous recommande vivement la lecture de ce comics afin de découvrir cette aventure et que vous puissiez, pourquoi pas, vous faire votre propre opinion sur les dessins de ce cher Charlie Adlard. Ça faisait d'ailleurs longtemps que je n'avais pas autant accroché sur un comics, au point que dès que je finissais un tome, je n'avais qu'une envie : enchainer sur le second.

Alors bien sur c'est très violent, avec des passages extrêmement gores, donc à ne pas mettre en toutes les mains, mais le traitement de cette violence n'est jamais gratuite. En effet, chaque acte de violence a une conséquence sur la psychologie des personnages.
Apeur
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le 21 mai 2011

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