J'ai toujours été intrigué par ce genre de films inspirés d'histoires vraies... peut être parce que cela donne une aura supplémentaire à l'expérience.
Pourtant à la base 127 Hours est un style de film à risque. Raconter l'histoire d'un gars coincé sous un caillou peut très vite lasser.
Au long des vingts premières minutes Danny Boyle nous présente son personnage insouciant et solitaire en mode clip filmé à 200 à l'heure. Personnellement j'aime ce style de réalisation quand elle est en adéquation avec son histoire. Et là j'ai trouvé ça très réussi d'autant plus que les images et les paysages sont absolument splendides.
Ensuite c'est là que le rocher tombe et que l'on se demande comment le film va continuer à nous intéresser. C'est simple, la performance de James Franco est énorme. Tout comme son personnage il passe en revue toute une palette d'émotions et de sentiments contrastés. Cet acteur est vraiment très doué.
Le film lui aussi prend d'ailleurs une direction très intimiste en se concentrant à la fois sur la survie du corps mais aussi de l'esprit, par lequel le personnage va s'accrocher à la vie.
127 Hours traite de la volonté de survivre (la scène de la "libération" est très marquante et remarquablement filmée) et aussi de la remise en cause de soi même. Une sorte d'épreuve pour le héros. (j'ai d'ailleurs un temps soupçonné Jigsaw d'être l'origine de la chute du rocher, mais en fait non).
Le message peu paraitre pompeux et vu des milliers de fois, mais il a marché sur moi tout du long jusque dans sa séquence finale.
Une belle histoire pour un beau film.
PS: un film qui utilise Festival de Sigur Ros dans sa bande son, c'est la classe.