Esthétiquement sublime et avec une bande son bien classe (de la part Monsieur Trainspotting, quoi de plus logique) cette histoire vrai des plus intéressantes d'un jeune amateur de sensations fortes devant prendre la décision de se couper la main, car étant coincé sous un rocher, se révèle hélas mal exploité. D'une part, les 127 heures qui s'écoulent sont assez ennuyantes à suivre pour le spectateur mais en plus, la scène-clé, se révèle traitée sans finesse. Danny Boyle passe quasi outre le thème de la difficile décision de s'auto-mutiler pour se libérer, et joue plutôt sur le côté sentimental et une morale à deux balles via l'auto-analyse de cet homme solitaire, ne voyant pas la nécessité de s'attarder avec une copine, des amis ou la famille. Le film fait vite place à un banal huis-clos comme en a vu tant depuis 10 ans. Dommage y avait du potentiel, que ce soit l'acteur principal qui parvient à tenir l'écran à lui tout seul pendant toute la durée du film, des magnifiques images de l'Utah qui restent encore en tête ou encore cette liberté retrouvée sublimé par du Sigur Ros.