Entre clip promotionnel decathlon et performance (?) d'acteur grimaçant, 127h se concentre sur une chose: ne pas perdre le rythme. Dur dur quand on choisit de consacrer un film à un sympathique casse-cou coincé dans un canyon pendant plus de 5 jours. Alors on comble, on colmate: James Franco gratte un rocher, James Franco parle tout seul, James franco fait des rêves, James Franco boit son urine. On peut aussi s'amuser en utilisant toutes sortes de filtre de couleur et ajouter une bande-son tantôt sirupeuse, tantôt survoltée, histoire de rendre l'histoire plus facilement "consommable", tout en prétendant choquer le public par des scènes "insoutenables".
Ennui= 0 (quoique...), mais l'intérêt cinématographique est quasi nul également.
Et c'est un peu ça, le cinéma de Danny Boyle: se prétendre artiste à contre-courant en cultivant un style qui lui est propre, alors qu'il se fond en réalité dans le moule des réalisateurs qui sacrifient leur art sur l'autel de la consommation de masse.