Un film qui ne tombe pas au fond du gouffre
Bon il faut avouer que l'idée de faire un film sur cette histoire, aussi sensationnelle soit-elle parait dans un premier temps completement absurde, on se demande en effet comment faire en sorte que le spectateur reste accroché à son écran devant un type seul coincé au fond d'un gouffre... puis on voit que Franco est à l'affiche et Boyle derrière la caméra, et là on se dit... pourquoi pas ?
L'histoire commence bien, des paysages magnifiques, notre randonneur qui rencontre deux jolies filles avec qui il partage un moment avant de s'eclipser seul et de malheureusement tomber au fond d'un "gouffre" la main coincé par un rocher entrainé dans sa chute. On regarde alors sa montre et on se dit "il reste encore une heure de film ? mais comment le realisateur va s'en sortir pour ne pas susciter autre chose qu'un ennui profond ???"
Sans raconter les tenants et les aboutissants du film, on se lance alors dans l'observation de notre protagoniste seul, tantot résigné, tantot essayant de trouver en vain une solution à son problème, le tout parcouru de pseudo flashbacks parfois maladroit et qui nous font froler la crise d'epilepsie tant la realisation de ceux-ci est parfois pénible, fort heureusement le reste du film est habilement tourné et diablement efficace.
Un final assez gore avec une scène trés dure et pas forcement nécessaire à mon gout, mais il faut avouer que hormis ces quelques petits defauts, James Franco est irréprochable, et nous fait savoir que dorenavant il va falloir compter avec lui.
Danny Boyle a pris des risques en s'attaquant à cette histoire, mais le défi est relevé, et, malgrè quelques imperfections vite oubliées, on assiste à un film bien réalisé le tout servi par un acteur au sommet de son art.