"It's a real pleasure to be here!"
Aron Ralston aurait du dire à son entourage où il partait en randonnée, il n'aurait jamais été bloqué plus de cinq jours dans une faille en plein milieu du désert.
Chapeau bas à Danny Boyle qui a exploité en long, en large et en travers toutes les possibilités de réalisation pour rendre ce film incroyable. Car quand on y pense, on reste en tête à tête avec l'acteur principal les 3/4 du temps, sans jamais s'ennuyer. Aron Ralston, pourtant habitué à partir seul dans de grandes expéditions en Utah, se fait piéger en quelques secondes par un rocher instable. Pas besoin de se forcer pour se mettre à sa place. On subit avec lui toutes les phases inévitables: la rage, le désespoir, les remords, l'épuisement physique, l'épuisement moral. On se demande "Mais qu'est ce que j'aurais fais à sa place?", et c'est difficile de répondre à cette question, car le héros fait preuve d'un courage extraordinaire face à une situation catastrophique. Le téléspectateur est à la fois ce rocher qui le fait tant souffrir, et à la fois ses souvenirs, ses envies, son imagination, ses rêves, ses hallucinations.
Et James Franco alors? Il est sublime, tient parfaitement ses longs monologues et sait nous faire passer sa souffrance sans jamais relâcher la tension. Difficile de croire qu'il pourra trouver un rôle qui le mettra autant en valeur à l'avenir.
Hors de question de vous révéler la fin, c'est un peu dur à encaisser, on verserait même volontiers une petite larme, mais c'est beau, très beau.