Rarement un film ne m'aura autant retourné le bide, dans TOUS les sens du terme. Je ne le trouve pas excellent, mais si le but d'un film est de nous prendre aux tripes, celui-ci l'atteint pleinement.

Danny Boyle revient avec son thème de prédilection : le jeune con. Un sujet qu'il a abordé maintes fois et qu'il introduit ici de la même façon : montage hyper stylé, bande-son cool, alternance de scènes-instant-kodak-c'est-trop-la-teuf-youhou et de scènes surtrash, personnages naïfs. Sans oublier la traditionnelle "deuxième partie du film" qui est le jumeau glauque de la première.

Je connaissais la fin du film avant d'aller le voir. La question pour moi n'était donc plus "comment cela-va-t-il finir?" mais "pourquoi-va-t-il en arriver là?". Je me disais qu'une heure de huis clos coincé dans un couloir rocheux pouvait être passablement chiant (le ballon de Tom Hanks confirme depuis son île déserte), mais finalement je trouve que Danny Boyle s'en est bien tiré.

Les différents flashbacks ou autres rêves hallucinés apportent beaucoup de profondeur au personnage principal, que James Franco campe plutôt bien, et au fur et à mesure que le désespoir le gagne, l'empathie, elle, gagne le spectateur.

Si bien que dans "cette fameuse scène", on souffre en chœur avec lui. Jamais une scène de cinéma ne m'aura autant porté sur le cœur. Autant je suis fan de films d'horreur et d'effets gore, autant cette scène a bien fait de ne pas durer plus longtemps... Incroyable de réalisme et intelligemment montée, et arrivant au bout d'un long moment en tête-à-tête avec Aron (qui, de jeune con insupportable est devenu un brave gars paumé), elle vient irriter chacun de nos... nerfs.

C'est sûrement pour cette raison que je ne reverrai jamais ce film, ou du moins pas tout de suite. L'histoire est belle et remarquablement interprétée, mais ces cinq petites minutes (qui semblent durer des heures) sont un poil trop trash, et pour le coup Danny Boyle en a fait un peu trop. Je le recommande, mais soyez prévenus...
innerwatch
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le 8 mars 2011

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innerwatch

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