13 Assassins
7.1
13 Assassins

Film de Takashi Miike (2010)

Le prolifique Takashi Miike (une centaine de films au compteur, quand même !) délaisse pour un temps son cinéma déjanté habituel et qui a fait sa renommé au profit d'un cinéma plus classique. Après une flopée de commandes plus ou moins réussies (son complètement barré Yatterman en tête, film familial sidérant car saupoudré d'allusions carrément cul inimaginables dans un blockbuster occidental), le cinéaste s'attaque au remake du "13 assassins" de Eiichi Kudo, classique du cinéma japonais (du moins il parait). Pour apprécier à sa juste valeur cet excellent film de l'ami Miike, il va falloir se faire à l'idée que l'on ne verra pour ainsi dire que de rares moments de délires chers au metteur en scène. Tout juste s'amusera-t-on de voir des boeufs en flammes tout droit sortis de "Mars attacks !" ainsi qu'une explosion très sanglante (le meilleur plan du film pour ma part). Le reste est donc très classique mais dans le bon sens du terme, la mise en scène de Miike se faisant simple mais efficace. L'intrigue est aussi épaisse que du papier-cul (en gros, 13 samouraïs s'en vont péter la gueule au frère du shogun, psychopathe notoire passant son temps à torturer son peuple) et les tenants et aboutissants ne sont pas toujours simple à capter au premier abord, vu le nombre de protagonistes de l'histoire et leurs noms difficiles à retenir pour un simple français comme moi. L'identification et l'empathie pour les anti-héros du film n'est du coup pas franchement de la partie malgré une interprétation impeccable. Non, le véritable plaisir que procure "13 assassins" réside dans son climax monumental, morceau de bravoure comme on en voit rarement au cinéma. 45 minutes de bastons non-stop, où le spectateur assiste à un baroud d'honneur digne de "La horde sauvage", assaut désespéré et ô combien furieux, transformant les combattants en tas de chair sanguinolente et le village en véritable purgatoire. Un final dantesque à ne raté sous aucun prétexte, même si pour cela il faudra se taper une première partie franchement longuette.

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le 1 avr. 2012

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Gand-Alf

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