N'y allons pas par quatre chemins. Je suis fan du Chambara et j’ai adoré le film.
J’y ai retrouvé l’ambiance "exposition stratégique"de "47 Ronin", le gore absurde de "Kagemusha", la cruauté de "Harakiri" (dont Miike a fait un remake), l'ambiance de "la forteresse cachée", "Sanjuro", "les 7 samouraï", "Baby Cart" et "Ran".
On pourrait reprocher que le méchant Naritsugu, est vraiment un psychopathe, ce qui est toujours un peu trop facile.
Il est tellement caricatural qu'on dirait presque Joffrey Lannister dans "Game of thrones" quand il joue avec son arc et tue gratuitement de pauvres paysans, les "singes des montagnes", comme il les appelle.
Mais bon, passons.
Présenté ainsi, on le déteste dès la première exposition, ce qui est voulu.
Habillé tout en blanc, c’est l’ange de la mort et on a très, très envie de le voir crever dans les pires souffrances.
Le film condamne bien l’absurdité de la condition de samouraï, les massacres gratuits de centaines de soldats pour satisfaire l’égo de chefs débiles dans une société féodale décadente, comme "Ran".
Rien que pour ça, il vaut le coup d’oeil. En plus, Esthétiquement, il est sublime.
J’ai particulièrement apprécié le côté progressif de la narration : la première partie expose l'origine de l'histoire à la "Baby Cart", la constitution du commando suicide, comme dans "les 7 samouraïs" et la stratégie employée comme dans "47 ronins".
Ces moment plus calmes sont parsemées de pastilles gores, c'est quand même Miiké le réal, le fan des moments malsains à la "Audition", l'un des films les plus déjantés et dérangeants de la planète.
Ensuite, vient la quête proprement dite avec la perte dans la forêt, la rencontre de l’autochtone des bois qui remplit la caution comique (comme le fou dans "Ran").
Les 50 dernières minutes font place à une baston apocalyptique, à 13 contre 200, digne de "Baby Cart", "Alamo", "Zulu", "les 7 samouraïs". A la croisée des films de siège et de chambara.
Un pur chef d’œuvre du genre. Personnellement, je l'aurais plutôt nommé "les 13 justiciers" que les "13 assassins" car leur cause est noble.
A voir et à revoir.