Pour fêter Noël avec la fille qu’il convoite, Thomas n’est pas le plus attentionnés et aimables des garçons, et c’est finalement tant mieux pour le cinéphile avide de sensations fortes que je suis ! Et puis comme je n’ai jamais frissonné dans les sous sols d’un immeuble, je me suis dis « allons-y ! Advienne que pourra » !…


Avez vous remarqués que les films d’horreurs se complaisent souvent à évoquer les lieux de l’action directement dans leur titre pour ne pas paumer le cinéphile mal orienté ? Amityville, Hostel, Le cimetière des morts vivants, L’orphelinat, La dernière maison sur la gauche, La maison de l’horreur, La maison des 1000 morts, Titanic, ... etc etc. En ce qui concerne 2ème sous-sol écrit par Khalfoun, Aja et Levasseur, le titre Thomas est amoureux était déjà pris donc les auteurs ont une très bonne excuse pour ce coup là !


Bon ! N’y allons pas par quatre chemins ! Au bout d’un quart d’heure, il n’y a pas besoin d’être une lumière pour s’apercevoir que le film a été écrit avec les pieds (si je fais les comptes, ils sont 6 pieds sous terre …). Et comme on sait qu’ils étaient trois pour écrire le scénario, je crois bien que c’est cela qui fait le plus flipper dans le film, en fait ! A quand un livre intitulé « La dramaturgie pour les Nuls dédié aux cinéastes d’horreur sans inspiration » ? Pourquoi ses trois grands garçons s’en tiennent ils à la trame la plus usitée du monde, avec, pour seule originalité (comprendre ‘idée’), un simple décor à exploiter plus en large qu’en long où s’agite une charmante idiote poursuivit par un psychopathe en manque d’amour ?


Car si je fais le bilan quand tombe le générique, je suis consterné ! Niveau psychologie ? Zéro. La persécutée comme le persécuteur récitent des textes archi convenus et les motivations psychopathologiques de ce dernier n’ont aucune crédibilité dans ses propos et ses agissements. Tension et suspense ? Zéro. Aucune séquence vraiment angoissante si ce n’est à la fin de la première heure quand un ascenseur se transforme en piscine. Le huis clos n’est jamais exploité donc on s’ennuie assez vite. Scènes sanglantes ? Tout juste trois.


Heureusement, j’ai pu frissonner le temps de quelques secondes car quand ça saigne et ça cogne, c’est très frontal et percutant et on a mal pour les personnages : dommage que dans les courts instants qui suivent, le malaise se brise soudainement à cause des dialogues et réactions vraiment stupides. Ca n’aura pas duré très longtemps mais j’aurais au moins le sentiment de ne pas avoir perdu mon temps en contemplant avec délectation ma dose de sang et de violence brutale ! En fait, c’est en soit assez dure de perdre son temps quand la splendide Rachel Nichols courent dans tous les sens pour sauver sa peau … splendeur vêtue bien évidemment d’une simple et magnifique robe blanche, trempée les deux tiers du film (grâce à l’ascenseur-piscine), avec, en plongée, une très belle vue sur la mère !


C’est normal en même temps de devenir complètement fou quand on passe ses jours et ses nuits à observer une employée aussi canon qu’Angela (même pour le prénom ils ne sont pas foulé dis donc !). Comment ne pas tomber amoureux !! Physiquement et techniquement, Rachel Nichols est tout à fait taillée pour ce genre de rôle et je regrette vraiment l’incompétence des scénaristes qui n’ont eut aucune inspiration pour la caractérisation des personnages et les mises en situation.


Si j’ai voulu regarder ce film pas tellement recommandé sur le net aux vues des notes plus que mitigées qu’il se paye, c’est essentiellement pour la plastique absolument parfaite et la suave bestialité de l’actrice qui sait réellement bouger et se mouvoir devant une caméra. C’est d’ailleurs pour ces qualités précises qu’elle avait été choisit pour remplacer Jennifer Gardner, alors enceinte, dans la dernière saison d’Alias, série télévisée de J.J. Abrams qui laissait la part belle à ses héroïnes. Mais aussi parce que, des mêmes auteurs, j’avais beaucoup aimé leur récent Maniac sortit l’année dernière, remake d’un film du même nom de William Lustig réalisé en 1980. Au moins, il est plaisant de constater qu’ils ont artistiquement évolués.


Visuellement, le film est plutôt soigné et pour une première réalisation, Frank Khalfoun ne démérite pas. Si l’ultime scène d’action manque un poil de rythme et de réalisme, on peut le féliciter pour les scènes sanglantes d’une belle efficacité : les effets spéciaux sont eux aussi très réussit et je me console donc sur ces menus détails afin de me persuader que je n’ai pas perdu mon temps … Et merci Rachel !

Mathieu_Babhop
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le 19 août 2016

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Mathieu_Babhop

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