Ce direct-to-video reprend là où le premier film s’est terminé, la calcination du corps d’Eben face au soleil. Seule l’actrice a changé pour la scène, Kiele Sanchez reprend le rôle de Stella, quitte Barrow en Alaska et vient prêcher aux quatre coins du pays l’assaut irréel dont elle a été victime puisque les autorités préfèrent taire les événements. 10 mois plus tard, la menace n’est plus en Alaska mais à Los Angeles avec la présence de la reine des vampires, Lilith qui prépare sa prochaine attaque à bord d’un cargo. Pour mettre fin au règne de Lilith, Stella fait équipe avec trois personnes démunies d’un être cher arraché par ces suceurs de sang.

Très inférieur à l’original qui se suffisait amplement, 30 Days of Nights : Dark Days s’enfonce dans un appauvrissement presque honteux dans son traitement dénué des meilleurs éléments du film de David Slade. En transposant l’intrigue à Los Angeles, tout s’annule, ces fameux 30 jours de nuit, l’isolement de la ville et le climat hivernal, tout cela assurait une expérience originale aussi bien pour les personnages mis en scène dans cette galère que le spectateur qui la subit. Ici, la suite ne propose qu’une banale chasse aux vampires avec Stella et son équipe sous le soleil moins vigoureuse que la traque des humains par les vampires.

C’est sur un scénario simplet, coécrit par Steve Niles, l’auteur de la bande dessinée originale quand même, que le réalisateur développe un savoir-faire mainstream. Harold Perrineau, le seul noir de la bande, meurt en premier, une scène de sexe a lieu entre Stella et Paul, et le reste se partage en plusieurs gunfights et bons moments d’horreur (l’agent du FBI mouchard qui mord un cou, la dent retirée saignante avant que la bouche ne soit embrassée par Lilith). Navrant.

Pas de doute, le concept s’est évaporé dès que la caméra a posé son trépied dans la chaleur de L.A (les plateaux de Vancouver servent de décors pour L.A) et retrouve seulement à la fin sa dose d’audace avec le réveil d’Eben par Stella qui clôt avec désespoir sa quête de vérité transformée en un cycle sans fin d’une engeance vouée à faire de la Terre son bétail. Pour terminer, l’actrice Diora Baird, qui pour une fois ne montre pas l’étendu de sa poitrine, joue bien la femme déterminée qui mesure toutefois sa prudence.
John_Irons_Stee
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le 31 juil. 2013

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