À en croire les sous-titres, le titre se traduirait en français par 'une famille bruyante'. La voici qui pose, puis des enfants, eux ou d'autres, scènes un peu inquiétantes mais pas trop, des jeux sans doute, révélateurs tout de même, d'ailleurs voici des photos, de 'bonne famille', noires et blanches, ou plutôt blanches. Une employée noire repasse en silence. Puis tout se réveille, hurle, la violence parle, dégorge, la "maman" qui règne sur un homme et un adolescent - notre famille - éructe. Tout vient se heurter : les sons animaux, la musique militaire, les bruits blancs, les musiques du cinéma hollywoodien, la danse en modes orientale, sans oublier les images : les scénettes équivoques, les sur-entendus sexuels, les photos respectables et bien coiffées, une matrone en rage, les plages ensoleillées, Copacabana, une odalisque en attente d'exil à Bagdad. Surréalité d'un monde dont le moteur est le choc, comme si toutes les générations s'étaient retrouvées coincées à vivre en même temps, à se regarder les yeux dans les yeux, à se manger avant la famine humaine, à se refiler leurs perversions comme une patate chaude.
Un film fait en quatre jours et en cinquième vitesse... dont le montage semble utiliser tout de manière à ce que chaque image y trouve son compte, sa victime et son bourreau, avant et après.