Si il y a une erreur dans le film, elle réside dans le titre. La question n'est pas de savoir si le petit robot est intelligent, elle est de savoir si il ressent des émotions.
Une question me revient souvent : pourquoi certains cinéastes veulent-ils prêter des émotions à ce qui n'est au départ que chose ou machine ? (Dans I, Robot, les anciens modèles, rangés dans des containers, ne se répartissent pas de façon aléatoire mais se regroupent)
Pourquoi l'être humain est-il fétichiste et accorde à certains objets une valeur émotionnelle ?
Le cadeau d'un proche, défunt, peut être le réceptacle de souvenirs, de sentiments, alors que sur le versant rationnel, il n'est qu'une construction sans âme.
Depuis notre enfance, nos jouets, certains objets (les doudous !) que l'on sait inanimés, valent à nos yeux bien plus que ce qu'ils sont réellement. Notre projection est telle que la perte d'un objet auquel on a confié une mission émotionnelle est un petit traumatisme.
La réponse pourrait être troublante : la peluche ne remplacera jamais maman ou papa mais elle a le mérite d'être fiable, accessible et d'une humeur toujours égale. Les sentiments que l'enfant lui prête (comme nous, adultes redevenons enfants quand nous regardons un film de Walt Disney) sont indiscutables.
La peluche (ou le robot) est une forteresse imprenable !