BRADLEY COOPER ET LADY GAGA ASSURENT LE SHOW

Au bout d’un travail de composition pour les deux comédiens, A Star is Born n’est pas seulement un film d’amour qui pousse la chansonnette.

Leur rencontre est le fruit du hasard. Jack Maine (Bradley Cooper), est une star de country alcoolique qui déchaine les foules, Ally (Lady Gaga), travaille dans un restaurant et chante après son service pour arrondir ses fins de mois.
Adapté pour la troisième fois au cinéma après ceux de William A. Hellman (1937) et Franck Pierson (1976, avec Barbara Streisand), Bradley Cooper s’y met à son tour et signe un premier long-métrage réussi... ou presque. Ça va vite, peut-être un peu trop pour le spectateur qui perd un peu la mesure et pense avoir vu la moitié du film en l’espace de 20 minutes. La rencontre des deux personnages et leur romance se faisant à la vitesse lumière, très vite une question apparait « mais que va-t-il se passer ensuite ? ». Et c’est pourtant là que le talent de Bradley Cooper, intervient. Il passe les formalités et s’attaque à autre chose, avec plus de fond. Certes, cela reste une histoire d’amour et pourtant. A l’heure de YouTube et des selfies, la vie privée des célébrités est désormais en option. Il y montre aussi les méfaits d’une industrie musicale prête à tout pour transformer des talents bruts, en pur produit de consommation, une situation qui ressemble étrangement à la carrière de Lady Gaga. Un cercle vicieux qui en est d’ailleurs l’un des thèmes principaux du long-métrage où une étoile se meurt petit à petit, tandis que l’autre née. Si la chanteuse n’a plus besoin d’être présentée et donne envie aux spectateurs de se lever et d’applaudir dès qu’elle se met à fredonner quelques notes, il faut tout de même souligner son talent d’actrice, malgré le fait qu’elle a un peu de mal à faire oublier qui elle est. A Star is Born reste néanmoins efficace, si bien qu’aussitôt sorti de la salle, on s’empresse de réécouter Shallow, le tube du film...