Ah... Mais que dire ? Il faut savoir tout d'abord que je suis un inconditionnel de l'ami Malick. Ma cinéphilie est née avec "La ligne Rouge", que je louais toute les semaines dans mon video club. J'ai vu tous ces films depuis (facile me direz-vous, il est plutot avare Terrence), et je suis plutôt du genre à privilégier l'auteur dans ma découverte d'un film. Ici, donc, j'ai vu un film de Terrence Malick, et j'admets que je ne vais pas faire preuve d'une immense objectivité dans cette critique. Je faisais déjà partie des fervents défenseurs de "The Tree of Life" lors de sa sortie, malgré les moqueries de mes amis qui ma parlaient Big Bang ou dinosaures (!). J'ai toujours apprécié le côté naif de Malick, sa soif d'amour évidente, et une sorte de misère sentimentale chez lui, noyée d'un romantisme d'un autre temps. Ici, il l'explore cet état d'amour sans aucun recul, e, dont les de"t c'est ce qui peut vraiment dérouter au premier abord. On est obligé de tendre l'oreille pour déchiffrer quelques paroles, et on ne sait dans quel espace/temps nous nous trouvons. J'ai eu très peur au début, mais j'ai assez rapidement reconnu le talent du monsieur pour faire voler sa caméra au vent, pour laisser cette impression de balayage incessant. Et puis il y a Olga Kurylenko, tout simplement magnifique. Pour Malick, elle est l'amour, elle respire la jeunesse, le romantisme, la liberté la fraicheur. Ben Affleck n'est rien qu'un pantin dont les décisions, les paroles, ne sont jamais évoquées. Mais peu importe ce qui pousse ces deux femmes à aimer cet homme, ce qui interresse Malick, c'est l'état d'amour, le but, le pourquoi, le comment. Et cela devient un poème filmé, où la caméra se révèle bien plus douée que les dialogues, posés en voix off, ou carrément inexistants. C'est très ambitieux de réaliser un tel film, et pour moi Malick nous livre son film peut-être le plus personnel, même si sa philosophie, son mysticisme, frôle parfois le ridicule. Moi Terrence, je te pardonne, parce que tu fais partie des cinéastes importants pour le cinéma, qui donne au vide d'une âme, ou d'un corps, une profondeur extraordinaire.
leonardtarquin
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le 14 sept. 2013

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