Au terme de la première heure du film, on tente de comprendre l'insuccès du film au box-office. Sous l'égide d'un réalisateur virtuose, qui a choisi un casting irréprochable, TOMORROWLAND séduit par son rythme trépidant, son scénario surprenant, et son esthétique prodigieuse. Sûrement le film de SF le plus euphorisant depuis... Retour vers le Futur.
La deuxième heure explique davantage le fait que le public ait boudé le film : ambiance trop sombre pour un Disney, propos peu complaisant (en gros, si le monde va droit dans le mur, c'est à cause d'un pessimisme généralisé, devenu clairement assumé et culturel) et George Clooney se montre plutôt revêche (Robert Downey Jr aurait sans doute davantage séduit).
Il n'en reste pas que moins que ce film exaltant deviendra sûrement une œuvre culte, non seulement parce qu'elle est visionnaire et ambitieuse, mais aussi parce que ses effets spéciaux impeccables ne vieilliront sûrement pas. Le seul regret : qu'on ne voit pas suffisamment l'univers utopiste créé par les "Nec Plus Ultra". Le studio avait peut-être conservé quelques idées de côté, pour un éventuel second opus.
Après les flops de Chappie et Jupiter Ascending en début d'année, celui du film de Brad Bird confirme que les concepts originaux de Science-Fiction n'ont plus la côte, et il ne faudra pas s'étonner si Hollywood continue de miser sur Fast & Furious 58 et Jurassic Universe 15. Enfin, il est triste de constater que chaque fois que Disney prend des risques (comme avec les fabuleux Lone Ranger et John Carter), le studio se prend un sérieux revers. Qu'on ne vienne pas se plaindre si la firme aux grandes oreilles se concentre désormais sur les adaptations live de leurs classiques animés, pour lesquelles leurs efforts sont au moins récompensés...