Moins incisif, plus redondant dans son écriture (Les répétitions de pratique entre l'adolescent et le vieillard sont difficilement justifiables), plus conscient aussi sans doute, "Achille" par contre porte la trace d'une énergie folle de création, d'un "à tout prix" fabuleux, aveugle.
Le discours sur l'art et l'ironie sur ce discours même ne sont pas toujours convaincants mais sont aussi souvent drôlement mis en scène, voire émouvants : l'arrêt suicidaire de l'autobus, la mort du conducteur de la voiture, et, lorsque le couple rentre en lice, d'une tendresse indéniable quoiqu'assez peu soulignée.
La présence de la mort ou plutôt sa mise en distance semblent le point d'appui de ce film et ce qui lui donne vie tout de même.