Vouloir sortir au cinéma même quand rien ne vous tente, c’est parfois l’occasion de se laisser agréablement surprendre. Mais bon… Encore fallait-il trouver l’heureux élu. Moi, quand j’ai vu qu’il y avait un film de Guy Ritchie de projeté, je me suis dit « après tout, pourquoi pas ». C'est vrai quoi : le mec a toujours su entretenir une réalisation très nerveuse et assez inventive. Au moins pouvais-je me raccrocher à ça à défaut d’un titre vraiment pas très vendeur (félicitations d’ailleurs aux distributeurs français pour ça : moi quand je vois « agents très spéciaux » je m’attends à une comédie potache. Pas la meilleure entrée en matière, avouons-le !) Alors j’y suis allé, prêt à tout prendre, ouvert à tout… Et au final, bah je trouve que je n’ai pas eu grand-chose, pour ne pas dire rien du tout. Alors OK, c’est vrai, la réalisation est inventive, nerveuse… Mais bon, on est là dans le pur exercice de style qui n’invente rien. Ambiance Vintage, photo rétro, grosse police de caractère jaune. A cela on y a greffé le scénario basique de buddy movie. Tous les codes sont connus. Certes, c’est fait exprès. C’est fait pour jouer avec. Mais bon voilà, moi j’ai l’impression que, sur ce coup là, Guy Ritchie joue un peu tout seul. Moi j’ai eu l’impression qu’on me ressortait encore et toujours la même fournée. Pas un seul instant je me suis senti impliqué par les personnages ou les situations. J’avais l’impression qu’on me déroulait une série de clichés face auxquels je suis resté de marbre. Alors oui, je peux concevoir qu’on peut s’y retrouver pour peu que ce genre d’exercice de style vous parle. Pour moi c’est vraiment trop commun pour que ça puisse me dresser le poil. Deux heures de temps perdu. Triste non ?