Ce film s'écrase en même temps que la voiture au pied du mur de Berlin. Malheur, ce n'est que la première scène. Impossible de spoiler tant la fin est prévisible dès les premières minutes. En replongeant dans la guerre froide, Ritchie, qu'on a connu plus inspiré, accumule les clichés, avec un humour lourd qui l'empêche d'atteindre l'élégance ironique d'un Bond. Tout est téléphoné (rouge évidemment) : le russe bodybuilder psychopathe, l'Américain séducteur et précieux, le passé de chacun expliqué de manière très scolaires, les "je t'aime moi non plus" du couple d'espions usés. Le duo ne charme pas. Les grosses ficelles sont de sortie pour que les spectateurs avides s'y pendent. Les effets de mise en scène et de montage ne suffisent pas à masquer le no-man's land du scénario. Pour dire, ça ne divertit même pas...