Tout était réuni pour un film plein de rétro charme, de fun et d'humour, mais Guy Ritchie gache à peu près tout ce joli programme. Il est visiblement impossible pour lui de filmer correctement une scène d'action (coucou la poursuite finale d'une nullité affligeante), alors il utilise des effets que plus personne n'ose user (aah les zooms numériques). Pire, vu son incapacité à découper correctement une scène, il se sert des splits screens pour que ça puisse passer ni vu ni connu. Beh oui, le film se passe dans les années 60 alors il nous faut absolument le cliché du split screen. Certaines scènes de comédie sont néanmoins assez sympathiques même si une sur deux tombe totalement à plat. Car pour le rythme également, Ritchie est aux fraises.
L'intrigue est totalement dépourvu d'originalité et les effets à tiroirs sont juste là pour faire jolies.
Même au niveau des acteurs, il y a quelques soucis. Le casting est très sympathique et on est content de voir des nouvelles têtes, mais l'alchimie entre les 3 personnages principaux ne marchent malheureusement pas. Henry Cavill, qui avait déjà officié dans le navet Man of Steel, a un jeu terriblement prévisible de James Bond décomplexé. Son jeu ne change jamais pendant tout le film. Le russe joué par Armie Hammer est le meilleur personnage, mais là encore on navigue à vue dans les clichés les plus lourds du slave-bourrin-et-psychopathe-qui-joue-aux-echecs. La nana so cute est une jolie découverte. Quant à la méchante, elle est insipide et aussi menaçante qu'un nain à un concours de saut en hauteur.
Vous aurez bien compris que ce divertissement ne m'a pas vraiment satisfait, et si je lui attribue tout de même un 4, c'est parce qu'on est tout de même loin de l'accident industriel.