Sherlock Holmes en pleine Guerre Froide

Le cinéma de Guy Ritchie c'est forcément sujet aux critiques tant c'est bourré d'effets en veux-tu en voilà. Je ne suis pas forcément fan, mais le mec a quand même une patte artistique tranchée et j'aime ses premiers films avec de parfaits nigauds. Ensuite, beh, ça se gâte car il a tendance à mettre en scène (toujours avec le même dynamisme) des mecs super intelligents et assez arrogants. J'adhère moins à Sherlock Holmes et Code UNCLE me déplaît également sur ce point notamment avec un Henry Cavill à la limite du supportable. Le film est bavard et le scénario sent le réchauffé. MAIS, Guy Ritchie semble s'être calmé et nous livre peut-être l'un de ses films les plus sage tout en s'essayant à de multiples techniques de mise en scène tels le split screen. Et force est de constater, que "The Man from UNCLE" à défaut d'être inoubliable, a le mérite d'avoir un véritable parti pris visuel. La restitution d'époque est convaincante (mention spéciale aux voitures de collection), les acteurs prennent leur pied et la BO que l'on pourrait trouver à juste titre envahissante, regorge de pistes assez dantesques tout de même.
On a l'impression de faire constamment le grand écart sur une pellicule saupoudrée de cocaïne dans un scénario d'une platitude déconcertante pour le quidam en quête d'action plein de testostérone. L'introduction promettait d'ailleurs des cascades non stop. Guy Ritchie semble avoir opté pour un versant bien plus comique en s'appuyant sur son trio d'acteurs à la limite du cabotinage d'un Dujardin dans OSS 117.
Je ressors donc un poil déçu de ce film qui reste mineur au sein de la filmo de Ritchie mais je reste optimiste pour un film somme, cumulant un scénario en béton tel que "Snatch", une direction d'acteur aux petits oignons (comme toujours), et des scènes mémorables alternant dynamisme et enfin (on l'espère) une réalisation assagie évitant de tomber dans la vulgarité.