Pari risqué que la sortie d'un reboot de ce très bon animé qui a bercé nos enfances. Albator, le corsaire de l'espace a disposé de l'accord et de la supervision de son auteur original, mais est-ce pour autant suffisant ?
Il faut le dire, malgré un titre de presse (La Croix, si vous voulez leur jeter des pierres), toutes les critiques s'accordent à dire que le film impressionne par son visuel. Les moyens techniques sont colossaux et permettent un rendu, à mes yeux, incroyable. Albator a une classe folle, de sa cicatrice au bas de sa cape qui se plaît à faire valser tant de fois.
Le tout reste très propre, bien que trop lisse parfois. Les batailles stellaires sont dynamiques autant que l'équipage est attachant.
Quant à son pitch, Albator ne fait certes pas dans la mélancolie de l'animé d'origine mais, bien que sans prétentions, se charge de délivrer un véritable message quant aux erreurs humaines, à l'écologie et à d'autres idées qu'un Leonardo DiCaprio pourrait défendre. Certes, ça ne bluffe pas de par la profondeur de l'écriture, mais pour ce que l'on en attend, le cahier des charges est remplit.
Alors oui, le film n'est pas exempt de défauts. Oui, la scène de la douche est clairement dispensable autant que certains dialogues d'une incohérence profondément japonaise. Oui, Capitaine Harlock se donne du mal, beaucoup trop, à faire virevolter sa cape, et se fait diablement attendre durant une bonne partie du film. Mais tout comme dans la série il est cet être mystérieux, plein de charisme et de philosophie, cet être qui à chaque parole et chaque mouvement nous fait nous dire durant ces deux heures : "Que c'est beau".