Une production Walt Disney dans toute sa splendeur, avec son déferlement de bons sentiments, jusqu'à l’écœurement, tout juste passable, grâce à la présence de Steve Carell et le classique d'INXS "I need tonight".

Adaptation d'un livre pour enfant à succès de Judith Viorst, Alexander and blablablabla, utilise la même idée vu dans "Maman, j'ai raté l'avion", puis "Menteur, menteur", mais sans avoir leurs sens comiques, ni leurs inventivités. Cette idée est de rendre réel, un vœu innocent d'un pauvre enfant, dont toutes les journées sont catastrophiques, au contraire de sa famille. Ils vont donc passer une journée horrible, pour mieux comprendre la difficulté de leur fils.

Bien évidemment, ceci est une comédie familiale inoffensive, mais si on creuse un peu, surtout si on s'est royalement ennuyé devant, malgré la présence de Steve Carrel, elle n'est pas si innocente que ça.
Tout d'abord, le pauvre Alexander vit dans un quartier bourgeois, entouré de ses parents et de ses trois frères et sœurs. Une famille ou le père est certes au chômage, mais il est ingénieur en aérospatial, rien de bien grave. Puis la mère est en passe de devenir sous-directrice d'une maison d'édition pour enfants, non vraiment rien de grave. Le frère aîné est le beau gosse du lycée, le futur roi du bal, avec sa reine superficielle, mais belle, mais superficielle. La sœur joue Peter Pan au collège et le petit dernier, un bébé, a son père pour s'occuper de lui, pas besoin de crèche, de nounou ou autres, la belle vie. Tout va s'effondrer en une journée, mais rien ne vaut la famille, c'est le bonheur, notre socle et le reste, on en a rien à foutre!
Alexander est bien sur amoureux d'une blonde aux yeux bleus, c'est un peu Ken et Barbie pour enfants. On oublie pas l'ami noir, pour rester dans les quotas, même si on peut regretter l'absence d'un ami hispanique et asiatique. Pour le dernier, ils vont dîner dans un restaurant asiatique, donc finalement tout va bien. Il manque juste le côté hispanique, mais là aussi, on est sauvé, puisqu'on évoque un camion de tacos, ouf! Merci la cuisine exotique!

Certes, je force un peu, ce n'est finalement qu'une comédie sans intérêt, ni ambition, sous la caméra de Miguel Arteta, un tâcheron parmi tant d'autres, filmant platement, les aventures de cette famille, jamais drôle, qui arrache un sourire, au détour d'une réplique de Steve Carell.
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le 4 févr. 2015

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Laurent Doe

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D'autres avis sur Alexandre et sa journée épouvantablement terrible et affreuse

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