Le cinéma coréen est toujours plein de promesses et de réussites. Et #alive ne déroge pas à la règle. Dans le trou immense créé par Dernier Train pour Busan, trou devenu vide et non rempli depuis par une autre œuvre, on se dit qu’il y a matière et la place à d’autres propositions dans le genre zombiesque.
Je croyais qu’on avait déjà tout vu et tout entendu à propos de ce genre bien spécifique, et pourtant #alive montre que de nouvelles idées peuvent toujours germer. Et de belles idées qui plus est.
Alors #alive ne révolutionne pas le genre certes. Mais il y a une proposition qui m’a fortement intéressé et j’ai été séduit dans le déroulement de l’histoire. Déjà parce que le contexte du huit-clos est attractif. Ensuite parce que le rythme est bon. Le design des zombies est particulièrement réussi. Ils apparaissent réellement dangereux et sanguinaires, bien loin des apparences ratées des productions américaines. Certaines scènes sont particulièrement tendues à cause de cet aspect horrifique, notamment une scène qui joue sur la lumière pour accentuer le déplacement par glissement d’un mort-vivant. Littéralement pétrifiant et stupéfiant de réalisme. Ce genre d’imagerie qui reste en tête après avoir vu le film et qui peut résumer à elle seule une envie de se replonger dans ce monde apocalyptique.
Malgré tout le bien que je pense de #alive, je regrette une fin trop abrupte et un peu trop facile. J’aurai également préféré voir d’autres scènes traduisant la survie, bien que le personnage ne s’impose pas d’emblée comme un personnage aventureux. Le film ne marque pas assez sa position envers les réseaux sociaux. J’y ai vu l’éloge de la connectivité alors que l’ensemble du film montre que dans des cas désespérés ils sont inutiles tant le rapprochement et l’entre-aide sont possibles autrement. Doublement étrange donc de finir sur une conclusion qui laisse indiquer que des personnes recluses devant les réseaux sociaux « méritent » d’être sauvées.
6/10