Transfuge de "La chanson du dimanche", Alexandre Castagnetti passe à la mise en scène en solo et s'attaque à un genre extrêmement convenu: la comédie romantique.
Vendu comme tel, "Amour et turbulences" se rapprocherait finalement plus du superbe "(500) jours ensemble" que de la simple copie française de "Love actually". Construit comme un gigantesque flashback, le film de Castagnetti s'attache ainsi à nous décrire une histoire d'amour dont on connait déjà l'issue avec beaucoup de justesse et d'humour, s'amusant énormément avec la notion de point de vue.
Bénéficiant d'une mise en scène soignée s'autorisant même quelques fantaisies, "Amour et turbulences" tente de s'éloigner des codes de la comédie romantique tout en restant lucide sur son statut de produit pour midinettes et aurait pu rafler la mise. Malheureusement, s'il demeure étonnamment sympathique et parfois drôle, "Amour et turbulence" semble chercher son rythme et ressemble à un premier baiser timide, à l'image du couple Sagnier / Bedos, impeccable en solo mais étrangement timoré en couple.