L'apocalypse selon Gibson
Quitte à passer pour un historien fou je m'insurge contre l'oeuvre sanguinaire de Mel (aux anti-historien : il y a très peu de film sur les Mayas alors quand il y en a un le film n'a pas le droit de prendre des facilités par rapport à l'histoire).
Apocalypto montre une nouvelle fois que son réalisateur est tout simplement un malade mental. Sans revenir sur La Passion du Christ qui montrait le goût de Gibson pour les images insoutenables, affirmées nécessaire car porteuse de la souffrance du Christ, Apocalypto récidive avec la violence et le rabaissement des peuples autres que catholiques. Ici on ne le taxera pas d'antisémitisme, mais simplement de resortir du placard les théories si chères à l'Eglise du XVIème : les indiens d'amérique sont des barbares psychopathes dont la seule occupation est la sacrifice humain (d'où la nécessité de les convertir ou de les exterminer). Ici point de grandeur de civilasation maya, de son génie, mais un peuple sans repère et surtout sans vrai Dieu. On pourrait se demander pourquoi il a choisi les Mayas et non les Aztèques. Le film semble se passe au XVIème. L'empire maya disparait fin Xème siecle, celui des Aztèques chute en 1519. Enfin, on pourrait se demander tant de choses...
Le héros maya n'est autre qu'une sorte de Jésus blessé au flanc, amalgame des plus provocateurs quand on sait les massacres qui seront perpétrés par les conquistadors au nom de Dieu dans ces régions. Amalgames, ignorance de l'Histoire, théorie des sous-hommes, clichés, voilà ce qui résume Apocalyto. A vomir.
PS: J'ai lu des critiques positives qui mettaient en avant la beauté des images ,mais quand on vois les têtes détachés de leur corps d'indiens descendre à toutes vitesses les escaliers des temples devant un peuple Mayas aussi déchaînés qu'à woodstock. Je me demande après ça si on peut vanter la qualité graphique du film complètement absurde (si on a un tant soit peu de sensibilité face à l'image on reste choqué devant l'avalanche de violence du film).
Ah oui j'allai presque oublier point positif la retranscription de la langue Mayas est plutôt satisfaisante.