Assurance sur la mort est un excellent thriller, car déminé dés le début, d'une violence autant physique que critique (d'une société capitalistique à ses débuts flamboyants, délivrant ses "avantages" économiques), violence surprenante pour un film des années 40. Noir dés le tout début, avec sa voix-off qui rappelle les errances sombres et urbaines des héros désabusés des films de Scorsese (ou autre), le film ne fait que s'enfoncer dans cette noirceur, celle d'un scénario aux rouages d'une implacabilité totale. Le piège se ferme, un peu pour tout le monde d'ailleurs (pour le héros, sa maîtresse, son mari,...). L'implacabilité du scénario, qui agite sous nos yeux la grande épée du Destin (c'est bien d'ailleurs l'immense défaut du film que ce final trop moralisateur et mal amené qui coïncide mal avec le corrosif de son intrigue) a pour alliée celle d'une mise en scène intelligente, à défaut de fournir une iconographie vraiment marquante.