Found footage (de gueule).
Typiquement le genre de film dont l'idée de base, plutôt acceptable, a été piétinée allègrement par une réalisation... atroce (sur ce point le film porte bien son nom). Fernando Barreda Luna, espagnol de son état, est un petit malin qui essaie péniblement de nous convaincre, qu'avec 3 francs 6 sous et une caméra achetée en brocante, il a réalisé un film plus original que la moyenne et que la technique found-footage était la mieux adaptée pour le traiter. Mais il n'en n'est rien. Ce procédé maintes et maintes fois repris ne sert ici strictement à rien si ce n'est à nous coller une belle nausée lors d'une interMinable course poursuite en caméra subjective branlante et en vision nocturne (double peine). De plus, la première moitié (35 min sur 70) est un film de vacances familiales amateur dénué de tout intérêt, où il ne se passe que dalle, et qui nous introduit des codes horrifiques pompés et re-pompés comme la fameuse « légende-qui-fait-vachement-peur » et la sempiternelle « cave-où-qui-faut-pas-aller ». Bien sûr on y retrouve ce brave « Toby », le chien familial, dont on sait pertinemment qu'il va être la première victime non consentante de cette indigente mascarade. Un tas de clichés qui viennent donc cochonner un peu plus un tableau déjà fort mal réalisé et perverti par une volonté jusqu'au-boutiste de faire « comme du 100% amateur ». Ni original, ni flippant. Ni fait, ni à faire.